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Charges de mécanisation Arvalis évalue la mise en réseau des matériels

La start-up WeFarmUp, spécialisée dans la location de matériels entre agriculteurs, s’est rapprochée d’Arvalis pour étudier l’impact économique de cette pratique sur une trentaine d’adhérents de la coopérative Agro d’Oc. Les résultats sont encourageants.

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WeFarmUp a lancé un pavé dans la mare l’an dernier avec le lancement de son site de location de matériels entre agriculteurs, une pratique encore très peu répandue. Depuis, d’autres start-ups se sont engagées dans la brèche et proposent des services similaires. Afin d’évaluer l’impact réel de la mise en réseau du matériel sur la compétitivité des exploitations, Arvalis a travaillé en collaboration avec Agro d’Oc (Union des Ceta d’Oc) sur une trentaine d’exploitations des coteaux du Gers.

Recenser le matériel et les jours disponibles

Arvalis a commencé l’étude par un recensement des matériels dans toutes les exploitations (caractéristiques techniques, capital, endettement, charges…), les usages de chacun à partir des relevés d’intervention et enfin les jours où la météo et les conditions de sol permettent de travailler en utilisant le modèle prédictif « jours disponibles ». Cette étape permet de modéliser le parc de matériel nécessaire à l’échelle du réseau.

Une réserve de compétitivité

L’étude s’est concentrée sur plusieurs matériels, dont certains réputés être utilisés en même temps par tous les agriculteurs. Sur le semoir monograine, Arvalis a recensé 20 machines dans le réseau mais seules six d’entre elles sont employées en même temps au moment du pic d’activité. Il y a donc là une réserve de compétitivité de 51 % par rapport aux capitaux investis dans ces semoirs, soit environ 190 000 €. Arvalis et Agro d’OC ont estimé les gains possibles à 2,5 millions d’euros en tracteurs pour l’ensemble des exploitations, 170 000 € pour les déchaumeurs à disques, 190 000 € pour les semoirs à céréales et presque 1 million d’euros en moissonneuses-batteuses. Selon Agro d’OC, ce dernier poste est déjà bien optimisé avec le recours aux Cuma, aux ETA et à l’entraide.

 

Pour Julien Dubois, chargé d’étude à Arvalis, ces résultats très prometteurs doivent maintenant être validés sur un volume plus important d’exploitations avec des conditions pédoclimatiques moins homogènes que celles du groupe gersois.

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